Classé dans : Livres pédagogiques, études et essais
Titre | Le Go un outil de communication |
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Auteur | Yasutoshi Yasuda |
éditeur | éditions Chiron, Paris |
Date d'édition | 2003 |
Dimensions | 24cm x 17cm |
Nombre de pages | 96 |
ISBN | 2-7027-1001-8 |
EAN | |
Commentaires | Titre complet : Le Go un outil de comunication : réflexion
sur les valeurs éducatives et thérapeutiques du jeu de Go. Traduit du japonais par Jérôme Hubert et Claudine Hossenlopp, avec la collaboration de Takeshi Yokoushi. Publié au Japon par Toshobunka en 2000. |
Disponibilité | L'ouvrage est disponible |
Yasutoshi Yasuda, joueur professionnel japonais, se consacre depuis de nombreuses
années à l'enseignement du Go.
Il nous livre dans cet ouvrage un recueil de souvenirs et d'anecdotes, ainsi
que la philosophie de son enseignement.
Il ne s'agit pas ici de l'enseignement à de futurs professionnels, ni à des joueurs de club : Maître Yasuda enseigne le Go (ou le plus souvent une variante très simplifiée, le Ponuki-Go ou jeu de la première prise) à des enfants, à des adultes en difficulté, à des malades, à des personnes handicapées.
L'idée directrice de Maître Yasuda est que le Go est un outil de communication et de socialisation, que le Go "peut faire renaître le sourire".
A lire cet ouvrage, on peut penser que le Go est un outil magique, apte à resocialiser des mineurs violents, à faire communiquer des enfants autistes, à illuminer le regard d'ancêtres proches de leur fin,..
Ce tableau idyllique appelle de ma part les commentaires suivants :
La magie provient-elle du jeu, ou du charisme de Maître Yasuda ?
Quoi de plus normal que les écoliers soient charmés par le Go
: il s'agit après tout d'un jeu, en-dehors des matières obligatoires...
D'autre part, on peut penser que des personnes en difficulté ou délaissées
(handicapés, personnes âgées) et placées dans des
institutions spécialisées soient ravies de pouvoir s'exprimer
autrement que dans le cadre contraignant qui est leur lot quotidien.
Et enfin, on sait bien que la violence est pour beaucoup de mineurs le seul
moyen qu'ils aient à leur disposition pour dire leur mal de vivre. En les faisant
participer à une activité et en les respectant, on les aide à
s'accepter et à accepter les autres.
Un de mes amis, très impliqué dans le théâtre, m'a un jour raconté ses expériences avec des enfants en milieu scolaire, ainsi qu'avec des personnes handicapées. En lisant ce livre, j'y retrouve une grande partie de son discours... et de sa méthode.
En résumé, c'est un livre pour les curieux et les pédagogues.
Vous trouverez ici la critique de la version anglaise.
Vous pourrez trouver une présentation du livre et un témoignage (en français) de Yuki Shigeno (2ème dan professionnelle).
Arnaud Knippel m'a écrit :
En ce qui concerne le livre de Yasuda en français, je suis plus enthousiaste que toi.
Je partage ton avis sur les explications du succès de la méthode et du fait qu'elle n'est pas si originale que ça (il paraît qu'il s'agit de la méthode Montessori).Mais on voit tellement de pédagogues qui sont trop dirigistes, et des joueurs de Go qui veulent faire avaler toutes leurs connaissances dès le premier contact.
Ce livre est vraiment rafraîchissant, et donne envie d'enseigner le Go aux animateurs que j'ai pu approcher qui ne connaissaient pas encore bien le go.
Marie-Claire Chaîne m'a écrit :
Pour le livre de Yasuda, je suis aussi d'accord avec toi : il est tout à fait sûr que si on fait du théâtre, du chant,..., avec des personnes handicapées ou en difficulté sociale, et qu'on le fait avec respect, sensibilité, voire un certain amour, cela va fonctionner.
Je mettrais toutefois un bémol à ta critique, non pas pour dire que le Go est mieux mais simplement pour discerner ce qui peut le distinguer d'autres activités.
Animer des individus, des groupes dans l'action "poser un pierre sur un goban" est plus simple que beaucoup d'actions demandées dans d'autres activités.
En ce qui concerne la population handicapée, pour des raisons de limites motrices évidentes.
Concernant une population "délinquante", mis à part dans les activités sportives, quand celle ci se met en œuvre physiquement c'est la plupart du temps dans la violence : elle a développé généralement une pudeur extrême quant à l'idée de s'exprimer (verbe et geste) différemment.
Cette population pourra *peut être* apprécier de n'avoir que des pierres à poser sur un goban plutôt que d'avoir à s'exposer, à se révéler aussi entièrement que dans une activité telle que le théâtre.Je pense que la simplicité de ce geste est merveilleuse d'autant plus quand on sait tout ce que ce geste engendre...
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